[LE BRUN Charles & LE SUEUR Eustache]

Les peintures de Charles Le Brun et d’Eustache Le Sueur ... [&] La galerie de Monsr. Le Président Lambert …

Paris, Duchange, 1740 [&] [ca 1713-1719]

  • Dimensions: 45 x 54 cm
  • Condition: Très bon
  • Couleur: NB
  • Technique: Gravure sur cuivre

Référence: 230-2

21 500,00 

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Description

Deux ouvrages en un volume in-folio ; maroquin rouge de l’époque, triple filet doré en encadrement sur les plats, armoiries au centre, dos lisse richement orné, double filet sur les coupes, tranches dorées, roulette intérieure, gardes et contregardes papier peigne (reliure de l’époque).

Superbe exemplaire sur papier fort et à grandes marges, réunissant deux très belles suites de planches dessinées par B. Picart et gravées sur cuivre par Beauvais, L. Desplaces, Ch. Dupuis, Duchange, Duflos, Picart reproduisant les peintures de Charles Le Brun et Eustache Le Sueur dans l’hôtel particulier de Jean-Baptiste Lambert sur l’Ile Saint-Louis.

La première suite se compose d’un titre gravé, un feuillet de dédicace au marquis du Chastelet, ancien propriétaire de l’hôtel « Lambert » maréchal des camps et armées du roi, gouverneur de Semur et grand bailli des païs d’Aunis et de Sarlouis gravé par G. Duchange, 6 pages de texte renfermant la description de la maison et de ses décorations et 21 planches gravées dont 13 à double page.

La seconde suite comprend un titre gravé, une dédicace à Nicolas Lambert président de la Seconde Chambre des Requêtes du Parlement de Paris gravée sur double page par B. Picart et 15 planches gravées à double page.

Certaines planches de la deuxième partie de l’ouvrage représentent des ornements de plafond et voûtes. Elles sont marquées de pointillés, avec des indications de découpage et de collage, permettant un assemblage des différentes illustrations afin de reconstituer l’ensemble du plafond de la galerie du Président Lambert. Cet élément explique qu’on trouve si rarement ce recueil intact.

Exemplaire dans une reliure en maroquin rouge de l’époque, aux armes anglaises de Henry Fiennes Pelham-Clinton, 2e duc de Newcastle (1720 – 1794), avec la devise de la Royauté Anglaise « Honi soit qui mal y pense » constituant l’ordre de la Jarretière, fondé en 1378 par Edouard III d’Angleterre, la plus haute instance de l’Aristocratie Anglaise.

Classé Monument historique depuis 1862, l’hôtel Lambert, situé dans l’Ile Saint-Louis, est considéré comme le plus bel hôtel particulier de Paris. Construit en 1640 par l’Architecte Le Vau et décoré par Lebrun et Lesueur, cette demeure constitue une remarquable ébauche du classicisme français annonçant le futur Château de Versailles. En effet le Galerie d’Hercule réalisé par Lebrun, mis à part la taille, est en tout point similaire.

Trois estampes et cinq plans manuscrits de l’Hôtel sont joints à l’ouvrage.

Les estampes, tirées de l’ouvrage de Mariette “L’Architecture françoise, ou Recueil des Plans, Elévations, Coupes et Profils des Eglises, Palais, Hôtels & Maisons particulières de Paris… bâtis nouvellement par les plus habils Architectes, et livrés et mesurés exactement sur les lieux” publié à Paris en 1727, sont :

–  “Elévation de la façade du corps de logis du côté de la cour ou est pratiquée la principale entrée de la Maison de Mr le Président Lambert” (cf p.180 V3 Mariette)

–  “Coupe du corps de logis au fond de la cour, où est placé le grand Escalier – Elévation de la façade d’une des aisles de la Maison de Mr le Président Lambert, du côté de la cour – Coupe du corps de logis sur la rue, où est l’entrée principale” (cf p.182 V3 Mariette)

–  “Elévation de la façade du corps de logis au fond de la cour ou est logé le grand Escalier de la Maison de Mr le Président Lambert – Elévation de la façade de l’aisle où est la galerie du côté de la terrasse – Coupe de l’une des aisles – Coupe du principal corps de logis en aisle”. Large restauration marginale ancienne (cf p.184 V3 Mariette)

Les cinq plans manuscrits représentent :

–  “Plan au rez de Chaussée de la Maison de Mr Lambert Président au Parlemt. Seize dans l’Isle de Nôtre Dame à Paris, bâtie sur les desseins de Louis le Veau premier Architecte du Roy”

– “Plan du premier étage de la Maison de Mr le Président Lambert “

– “Plan du Second étage de la Maison de Mr le Président Lambert”

– “Plan au trois étage de La Maison de Mr Le President Lambert”

– “Plan des caves de la maison de Mr Le President Lambert”

Les trois premiers plans manuscrits sont les plans “réaménagés” du rez-de-chaussée, premier et deuxième étage de l’Hôtel Lambert. Non signés, il est cependant possible de les dater de la période de Mr de La Haye* grâce à l’ouvrage de Blondel “Architecture françoise, ou Recueil des Plans, Elévations, Coupes et Profils des Eglises, Maisons Royales, Palais, Hôtels & Edifices les plus considérables de Paris… bâtis par les plus célèbres Architectes, et mesurés exactement sur les lieux. Avec la description de ces Edifices, & des Dissertations utiles & intéressantes sur chaque espèce de Bâtiment” publié à Paris en 1742.

* Marin de La Haye (1684-1753), fermier général, acheta à la marquise du Châtelet l’Hôtel Lambert en 1745. Il dépensa plus d’un million de livres pour le remettre en état. A sa mort, l’Hôtel passa successivement dans les mains de son frère Salomon de La Haye (1691-1764), son neveu Charles-Marin dit Benjamin de La Haye (1736-1790) et son petit-neveu Etienne de La Haye (1757-1794). L’Hôtel Lambert fut vendu par les héritiers de La Haye à Achille-René Davène, seigneur de Fontaine (1745-1828) en 1781.

Dans son ouvrage, Blondel reprend les plans de Mariette avec quelques mises jour et y ajoute du texte. Il indique : “Il y a quelques changements dans la distribution… Nous nous contentons d’indiquer ce suplément, la grandeur des planches, qui sont gravées depuis long-temps, n’ayant pas permis d’ajoûter cette nouvelle distribution…”. Nos plans manuscrits comportent ces modifications touchant notamment à la distribution, la dénomination et la fonction de certaines pièces (ex. l’antichambre du premier étage, devenue la salle à manger, comporte deux fenêtres au détriment de la Bibliothèque, …), la disparition et la création de certaines autres pièces (ex. il n’y a plus la « chambre » attenante au cabinet sur la partie gauche du dessin, apparition d’un escalier intérieur dans l’antichambre en bas à gauche, création d’un appartement près de la galerie avec réduction de la cour…)

Les deux derniers plans manuscrits (troisième étage et caves) sont inédits. En effet, ni Mariette ni Blondel ne donnent, dans leurs ouvrages respectifs, de planches gravées de ces étages. Les pièces n’y sont cependant pas légendées. Le plan des caves comporte un filigrane raisin daté 1742-Auvergne.

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