Avec dessin original de Joan Miró à double page, daté et signé.
Un volume petit in-folio (320 x 250 mm), entièrement monté sur onglets, non rogné, dans une reliure en plein maroquin décorée d’un décor mosaïqué, couverture illustrée conservée, chemise et étui de maroquin noir.
Édition originale et premier tirage.
Exemplaire comprenant :
Quatre-vingts bois originaux de Joan Miró, la plupart en couleurs et souvent avec collages de papiers décorés, rehaussés ou imprimés.
Un important dessin original, sur double feuillet, en 10 couleurs au crayon pastel, signé et daté “9/11/58” à l’encre bleue et dédicacé en espagnol (dimensions 50 x 32 cm), monté en début d’ouvrage (Le certificat d’authenticité est joint).
Tirage unique à 130 exemplaires sur vélin pur chiffon des papeteries d’Arches. Tous les exemplaires sont signés par Miró à la justification. Celui-ci est l’un des 80 exemplaires numérotés de 27 à 106. L’exemplaire est en excellent état de conservation, rares reports, la reliure décorée est signée Brugalla 1977 et conservée en parfait état sous chemise-étui. – Bibliographie : Cramer, Joan Miró, catalogue raisonné des livres illustrés, n° 49
Superbe et rare exemplaire accompagné d’un important dessin original signé aux caryons de couleurs et de plus très bien relié, non rogné.
ÉLUARD, Paul / MIRÓ, Joan
Paul Éluard (1895-1952) Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel, est l’un des poètes français les plus emblématiques du XXe siècle. Né le 14 décembre 1895 à Saint-Denis, il est un acteur majeur du mouvement surréaliste et un défenseur engagé des idéaux humanistes et révolutionnaires.
Après une jeunesse marquée par des problèmes de santé (tuberculose), Éluard découvre la poésie pendant sa convalescence en Suisse, où il écrit ses premiers vers. Sa rencontre avec Gala, qui devient sa muse et sa première épouse, marque profondément son œuvre.
Dans les années 1920, il rejoint le groupe surréaliste aux côtés d’André Breton, Louis Aragon et Salvador Dalí. Sa poésie, empreinte de lyrisme, célèbre l’amour, la liberté et la fraternité humaine. Parmi ses recueils marquants figurent “Capitale de la douleur” (1926), “L’Amour, la poésie” (1929) et “Cours naturel” (1938).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Éluard s’engage dans la Résistance. Son poème “Liberté”, publié clandestinement, devient un symbole de lutte contre l’oppression. Après la guerre, il milite pour la paix et rejoint le Parti communiste.
Sa poésie se distingue par sa simplicité apparente et son pouvoir d’évocation universel, où l’amour reste le fil conducteur. Ses dernières années sont marquées par une intense production poétique et son mariage avec Dominique, sa troisième épouse. Éluard meurt le 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont.
Joan Miró (1893-1983) Joan Miró est un peintre, sculpteur et céramiste espagnol, né le 20 avril 1893 à Barcelone. Artiste phare du XXe siècle, il est associé au surréalisme, bien qu’il ait toujours suivi un chemin artistique très personnel, caractérisé par un langage visuel unique mêlant abstraction, poésie et symbolisme.
Miró étudie à l’école des Beaux-Arts de Barcelone, mais son style se libère rapidement des conventions académiques. À partir des années 1920, il s’installe à Paris, où il entre en contact avec les cercles d’avant-garde, notamment les surréalistes. Il développe alors un style marqué par des formes biomorphiques, des lignes fluides et une palette de couleurs vibrantes.
Parmi ses œuvres emblématiques figurent “La Ferme” (1921-1922), “Le Carnaval d’Arlequin” (1924-1925) et la série des Constellations (1940-1941). Son art, imprégné d’un esprit ludique et poétique, puise dans la culture catalane et reflète son intérêt pour les rêves, l’inconscient et le cosmos.
Miró ne se limite pas à la peinture : il explore la céramique, la sculpture monumentale et même les textiles. Ses contributions incluent des œuvres publiques majeures, comme la mosaïque de la Rambla de Barcelone et des sculptures pour des espaces internationaux.
Bien qu’il ait cherché à échapper aux classifications, Joan Miró est souvent vu comme un pionnier de l’art abstrait et un maître du symbolisme. Il meurt le 25 décembre 1983 à Palma de Majorque, laissant derrière lui une œuvre profondément originale, célébrée pour son pouvoir d’émerveillement et son refus des conventions.