America Septentrionalis a Domino d'Anville in Galliis edita nunc in Anglia...

Description

Titre complet : America Septentrionalis a Domino d’Anville in Galliis edita nunc in Anglia. Coloniis in interiorem Virginiam deductis nec non Fluvii Ohio cursu aucta notisque geographicis et historicis illustrata et ad bellum praesentis temporis accomodata.

Premier état de la carte de l’Amérique du Nord publiée par Homann à la veille de la guerre de Sept Ans.

Cette carte s’étend de la Louisiane à l’ouest jusqu’aux “bancs de Terre-Neuve” et à l’océan Atlantique à l’est. Au nord, elle montre la baie de James et les terres du Labrador et s’étend au sud jusqu’au golfe de Californie et aux limites de la Caroline du Sud créée en 1665. Il montre ainsi la Floride, la Virginie, la Pennsylvanie, New York, le New Jersey, Long Island, le Canada et ses lacs… Elle mentionne de nombreux noms de villages et de tribus indigènes ainsi que des noms d’établissements français ou britanniques.

Cette carte a été publiée en 1756, l’année où l’Angleterre a officiellement déclaré la guerre aux Français, qui s’est étendue sur plusieurs continents mais qui était connue en Amérique sous le nom de French Indian War (1756-1763). Elle s’adresse au public allemand en raison de ses textes en allemand qui fournissent des explications sur les colonies françaises et britanniques. Elle comporte une partie intitulée “Eingrifer der franzosen = intervention des Français” et une autre partie intitulée “was die engländer rechtmaessiger weise im besten land haben = ce que les Anglais ont légitimement dans le meilleur pays”, influençant clairement le public allemand pour qu’il se range du côté des Britanniques. En outre, les frontières des colonies au Canada et aux États-Unis ont été tracées en différentes couleurs, les terres françaises au Canada étant indiquées en jaune, les colonies espagnoles en vert et les terres britanniques en orange.

Le présent exemplaire est le premier état de cette carte, publiée en 1756 par les héritiers de Homann d’après la carte française de Jean Baptiste Bourguignon d’Anville. Elle a ensuite été publiée en 1777 dans l’Atlas Geographicus Major des héritiers de Homann, illustrant les frontières nouvellement établies des États-Unis.