HAYDEN, Ferdinand Vandeveer & MARCOU, Jules
Americana [Cartographie - géologie]
Etats-Unis, Washington et Cambridge, 1876 et 1882
- Dimensions: 12,5 x 20 ; 12,5 x 20,3 ; 12,7 x 20,7 cm
- Condition: B
Référence: 726-1
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L.A.S. et L.S. de Ferdinand Vandeveer Hayden à Elisée Reclus, Washington,18 janvier 1876, 20 octobre 1876. 6 pp. in-8. Dont une avec en-tête, quelques traces de colle.
Intéressant échange entre deux grands scientifiques.
Dans sa première lettre F. V. Hayden s’inquiète de coupes dans les budgets gouvernementaux. Ces restrictions pourraient mettre en péril ses travaux, c’est à cette occasion qu’il supplie Elisée Reclus d’appuyer fortement sur le travail crucial qu’il mène «The strong fuling of economy in the administration of the affaire of our gouvernment, is liable to endanger the continuation of the appropriation for my survey. I am advised to secure testimoniale of eminent scientific men at home and abroad to the merit and importance of the survey of wich & have change I beg you to do me the favor to address a letter to me as if you had received the publications of the survey and examined them and state your opinions of their value to the science of the country and to the world, their honor to the government and the importance of a continuation of the word. I beg you to write as strongly as you can. Please let the letter appear to have come naturally from you on receiving the publication and having watches for some year its progress. […]».
Dix ans plus tôt, Hayden avait été nommé par le Congrès directeur du Service géologique du Nebraska avec 5000 dollars de crédit. Cette nomination fut le premier pas vers la création du l’U.S.Geological & Geographical Survey of the Territorie.
Notre lettre comme une bouteille jetée à la mer, est un appel au secours pour poursuivre son travail crucial de relevé.
La seconde lettre, plus longue, évoque divers travaux, échanges d’informations entre les deux scientifiques : dans un premier temps Hayden remercie Reclus de l’envoi de son emblématique Géographie Universelle. Il annonce avoir fait imprimer deux de ses ouvrages « Océan » et « Terre » aux Etats-Unis et en anglais. Hayden lui adresse un de ses textes (sur des ruines) tout juste publié dans le N.Y. Herald, il demande s’il pourrait être publié en français. Il lui annonce également avoir préparé un ensemble complet de ses publications qui seront envoyées via le Smithsonian Institution. Il lui propose une carte, des photographies de paysages qui pourraient lui servir dans ses travaux. Il lui demande enfin de lui adresser une lettre énonçant la teneur de ses projets, afin qu’elle soit publiée dans des journaux tels que « The Tribune » ou « the Herald ».
Ces deux lettres se placent dans une période faste, allant de 1870 à 1880. Elles témoignent de la pugnacité de Hayden, qui met tout en œuvre pour poursuivre son travail et de la coopération entre scientifiques.
Ces actions (recherches de crédits, soutiens et publications diverses) lui permettent d’accroître le nombre de régions à répertorier, telles que le Colorado, le Nouveau-Mexique, l’Utah, l’Idaho, le Montana et le Wyoming, sans oublier son fameux relevé de Yellowstone en 1871.
Ses relevés ont été des éléments cruciaux dans la décision de 1872 de faire de Yellowstone le premier parc national au monde.
L.A.S. de Jules Marcou à Elisée reclus, Cambridge [Massachusetts], 9 novembre 82. 2 pp. in-8.
Il débute sa lettre par des remerciements, il vient en effet de recevoir « en très bon état les livres et Cartes sur le Japon, la Chine et les Filipines (sic), que je vous avais prêté en août dernier […] », il poursuit sur sa santé et son grand travail du moment « […] un catalogue des « Cartes géologiques de l’Amérique » analogue au Mapoteca colombien d’Uricoechea.” Il poursuit son énumération avec “Un second grand travail est la carte géologique des Etats-Unis en 6 feuilles ; […] une 3ème édition de mon essai de Carte géologique de la Terre, en 8 feuilles […] »
Jules Marcou est le premier géologue à avoir publié une carte géologique des Etats-Unis (1855) et le second à publier une carte géologique mondiale (1861).
Dans cette lettre rédigée depuis sa résidence à proximité de Boston, il annonce des rééditions de cartes ainsi qu’une nouveauté « un catalogue des « Cartes géologiques de l’Amérique » analogue au Mapoteca colombien d’Uricoechea ».
Nous savons que cet ouvrage fut achevé fin décembre car dans une lettre du 30 décembre 1882 (1) il précise que le « Catalogue des Cartes géologiques sur l’Amérique » est terminé, ce « Mapoteca » fut refusé par la société géologique en 1885, il sera finalement imprimé à Washington. Sa troisième édition de son « essai de Carte géologique de la Terre, en 8 feuilles » fut bien imprimée en 1882 à ses frais.
1 article publié par Michel Durand-Delga et Richard Moreau, Un savant dérangeant : Jules Marcou(1824-1898), géologue français d’Amérique in Annales du Comité Français d’histoire de la géologie – troisième série- T. VIII (1994),