Description géographique, historique, chronologique, politique, et physique de l’Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise.

Description

Quatre volumes in-folio ; plein veau de l’époque, dos richement orné de caissons à motifs dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et marron, tranches rouges. Ex-libris manuscrits Potocka sur les faux-titres et imprimé: Biblioteca do Dr Ricardo Espirito Santo.

Tome I: (2) ff., LII, IV, VIII, 590 pp. (mal chiffrées 592), 18 cartes et 7 planches h.t.; tome II: (2) ff., IV, 725, (1) pp., 7 (sur 10) planches h.t.; tome III: (2) ff. IV, 564, (3) pp., 5 planches h.t.; tome IV: (2) ff., II, 520 pp., 25 cartes h.t., reliure de l’époque en veau marbré, dos orné, tranches rouges. 6 vignettes, 19 planches (sur 22, manque trois planches au tome II) et 43 cartes et plans. Début de fente au bas du mors supérieur du tome I. Très bel exemplaire, élégamment relié.

Edition originale du plus intéressant livre sur la Chine du XVIIIe.

Jean-Baptiste Du Halde (1674-1743), historien et jésuite français, fut également confesseur de Louis XIV et professeur au collège de Paris.Successeur du Père Charles Le Gobien, il dirigea durant plus de 30 années la publication des Lettres édifiantes et curieuses, une collection de 34 volumes de lettres provenant de missionnaires de la Compagnie de Jésus en Chine. C’est à partir de ces récits qu’il compila sa Description, qui fut l’un des premiers ouvrages à donner une idée exacte de la Chine et exerça une forte influence sur les débats d’idées au 18ème siècle.

Connu principalement pour sa Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l’Empire De La Chine et de la Tartarie chinoise, Voltaire a dit de lui : « Quoiqu’il ne soit point sorti de Paris, et qu’il n’ait point su le chinois, a donné, sur les Mémoires de ses confrères, la plus ample et la meilleure description de l’empire de la Chine qu’on ait dans le monde » (Voltaire – Le Siècle de Louis XIV).

Source “encyclopédique” (civilisation, géographie, agriculture, artisanat, religion, commerce, science…), on y découvre la première carte de la Corée (par J.B. Régis) ainsi que la première description de l’Alaska à travers la relation du voyage de Béring.L’ouvrage porte aux premiers contreplats des volumes le grand ex-libris armorié de l’épouse du comte Heinrich von Brühl (1700-1763), premier ministre et favori d’Auguste III, roi de Pologne et électeur de Saxe. Il possédait une bibliothèque de 62000 volumes qu’il laissa à sa ville de Dresde ainsi qu’une collection de 600 tableaux que Catherine II racheta à sa mort pour le palais de l’Ermitage. La provenance est confirmée par cette mention manuscrite sur les quatre feuillets de titre : « j’appartiens à la comtesse de Brühl ».