Un vol. in-4, br., couverture, boîte d’acier brossé de l’éditeur.
Édition originale. Collages de cendres et de plomb sur 18 photographies numériques par Anselm Kiefer. Chaque exemplaire composé à la main est sensiblement différent l’un de l’autre.
Tirage à 150 exemplaires, un des 42 ex. hors-commerce signés au crayon par l’artiste et celui-ci un des 10 nominatifs.
« Les livres ne se contentent pas d’accompagner la création d’Anselm Kiefer, comme une production secondaire ou un commentaire. Ils y occupent une place centrale en constituant à la fois un lieu d’entrecroisement pour ses autres réalisations (installations et performances, sculptures et gravures, etc.), le creuset d’œuvres à venir ou l’aboutissement de réalisations antérieures. En tant que tels, ils sont un élément essentiel de son travail, un des plus significatifs et des plus fascinants. »
Exemplaire bien signé à l’état de neuf, aucun défaut.
Bibliographie : Arasse, Anselm Kiefer, p. 47 ; […], Anselm Kiefer. L’alchimie du livre, BNF, 2015.
KIEFER, Anselm
Anselm Kiefer (1945 – ) Anselm Kiefer est un artiste contemporain allemand de renommée mondiale, connu pour ses peintures, sculptures et installations monumentales qui explorent les thèmes de l’histoire, de la mémoire, de la mythologie et de l’humanité. Né le 8 mars 1945 à Donaueschingen, en Allemagne, peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, son œuvre est profondément marquée par les cicatrices de cette période et par la question du passé de l’Allemagne nazie.
Kiefer étudie l’art à l’École des Beaux-Arts de Fribourg, puis à Düsseldorf sous la tutelle de Joseph Beuys, une figure majeure de l’art contemporain qui influence fortement son approche. Il s’intéresse à la manière dont l’art peut engager un dialogue critique avec l’histoire et le symbolisme culturel.
Dans les années 1970, Kiefer commence à explorer des sujets liés à l’Allemagne, notamment ses mythes, son histoire et ses zones d’ombre, comme dans ses séries de peintures évoquant les monuments nazis et les idéologies passées. Ses œuvres combinent souvent des matériaux bruts tels que le plomb, le verre, le béton, les cendres et des objets trouvés, donnant à ses créations une texture et une profondeur physique qui amplifient leur poids symbolique.
Des œuvres telles que “Margarethe” et “Sulamith” (inspirées par la poésie de Paul Celan et les thèmes de l’Holocauste) témoignent de sa capacité à traiter des sujets sombres avec une force poétique. Kiefer interroge également des thèmes universels, en explorant la mythologie nordique, la cabale juive, l’alchimie et la cosmologie.
Dans les années 1980 et 1990, il élargit son travail à des installations monumentales, intégrant des matériaux lourds et des références à la culture universelle. Son approche est souvent décrite comme mêlant la peinture d’histoire à un langage postmoderne.
Kiefer s’installe en France en 1993, où il poursuit son œuvre dans un immense atelier près de Barjac, dans le Gard, transformé en un véritable paysage artistique. Il continue à exposer dans le monde entier, notamment au Musée du Louvre, à la Royal Academy of Arts et dans d’autres institutions prestigieuses.
Œuvre et impact Kiefer est reconnu comme l’un des artistes les plus influents de son temps. Ses œuvres sont des méditations sur les cycles de destruction et de régénération, incarnant la tension entre mémoire collective et oubli. L’emploi de matériaux inhabituels et l’ampleur de ses installations confèrent à son art une puissance visuelle et émotionnelle unique.
Kiefer a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le Prix de l’Imperial en 1999 et le Prix de la paix des libraires allemands en 2008. Il reste une figure majeure de l’art contemporain, dont le travail interpelle la relation entre l’histoire, la spiritualité et la résilience humaine.