Maximilien Luce
Étude d’un homme couché
fin du XIXe siècle – début du XXe siècle
- Dimensions: 27,8 x 39 cm
- Couleur: NB
- Technique: crayon sur papier
Référence: 571-24
5 000,00 €
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Grande feuille inédite par Maximilien Luce, artiste engagé et moderne.
Signature manuscrite en bas à droite : « Luce – a Druet ».
Bibliographie : Inédit.
Né à Paris, le 13 mars 1858, Maximilien Luce se forme auprès du graveur sur bois Henri Théophile Hildibrand. Il expose pour la première fois en 1887 au Salon des Indépendants et adopte dans la foulée les principes picturaux de Georges Seurat. Peu à peu, l’artiste abandonne néanmoins le pointillisme pour explorer d’autres horizons esthétiques. Son œuvre s’articule autour de deux thèmes principaux : les paysages, surtout des bords de Seine, et de nombreuses descriptions de la vie ouvrière. Maximilien Luce excelle à mettre en exergue la souffrance physique des travailleurs les plus humbles comme dans cette composition inédite. Il étudie avec maestria le corps harassé et les traits burinés d’un homme cherchant péniblement le repos. Son intérêt pour ce sujet n’est pas uniquement formel, Maximilien Luce est en effet un artiste engagé. Il collabore notamment à plusieurs journaux anarchistes comme La Feuille (1894), Le Libertaire (1899), L’Anarchie (1905-1906), La Voix du Peuple (1901), L’Almanach de la Révolution (1902-1905), ou encore L’En-Dehors. Classé « dangereux » par les services de police à cause de sa participation au Père Peinard et de ses amitiés anarchistes, Maximilien Luce est arrêté et incarcéré à la prison de Mazas en juillet 1894, suite à l’assassinat du président Carnot par Caserio le 24 juin. Il reste incarcéré pendant 42 jours avant de bénéficier de l’acquittement général lors du procès des Trente en août 1894. Artiste reconnu et apprécié, Maximilien Luce prend la succession de Paul Signac à la tête de la Société des Artistes Indépendants en 1935. Un an avant son décès en 1941, il démissionne de son poste pour protester contre la politique de discrimination de Vichy à l’égard des artistes juifs.
Cette feuille, signée en bas à droite, comporte également une dédicace à « Druet ». Cette indication laisse supposer que cette œuvre a sans doute été offerte au galeriste Eugène Druet qui a exposé plusieurs fois les créations de Maximilien Luce.
Bibliographie
Adolphe Tabarant, Maximilien Luce, Paris, Éditions G. Crès, 1928.
Philippe Cazeau, Maximilien Luce, La Bibliothèque des Arts, 1982.
Jean Bouin-Luce, Denise Bazetoux, Maximilien Luce : catalogue raisonné de l’œuvre peint, Paris, JBL – Avril Graphique, 1986-2005, 3 vol.
https://maitron.fr/spip.php?article154808, notice LUCE Maximilien, Jules [Dictionnaire des anarchistes] par Olivier Ray, version mise en ligne le 3 mars 2014, dernière modification le 16 juin 2021.
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