[Etymologiarum libb. XX.]

Description

In-folio de 101 ff. (sign. a9, b-h10, i12, k10) ; vélin rigide, dos lisse, pièce de titre rouge rouge “Isidori Liber Etymologia”, tranches mouchetées rouges (reliure usée, avec manques au dos, taches) Première partie seule des Etymologies d’Isidore de Séville. Très bon état de conservation malgré une mouillure sur la marge inférieure de quelques ff, une déchirure en marge inférieure du f. 34 sans gravité., de rares taches et rousseurs. Les ff.85 et 86 mal chiffrés 75 et 76. Pages de garde modernes. Polain, Catalogue des livres imprimés au quinzième siècle des bibliothèques de Belgique, II, 2136 ; PMM, n°9 (édition de 1472).

Edition incunable de Venise sortie des presses de Petrus Löslein, admirablement imprimée en lettres gothiques sur deux colonnes, avec les lettres initiales peintes en rouge et bleu de différentes grandeurs.

Sorte d’encyclopédie des connaissances du temps destinée à transmettre l’essentiel du savoir antique, l’Etymologiarum libb. XX est l’œuvre majeure d’Isidore de Séville (ca 560-636). Constitué de 20 livres divisés en 462 chapitres, l’ouvrage propose une analyse étymologique des mots par compilation de sources anciennes. L’auteur s’est attaché à décrire et expliquer l’héritage hellénistique et romain à travers les arts libéraux, le droit, la médecine, les savoirs sacrés, les sciences naturelles et techniques.

Paru à l’origine à Augsburg en 1472, l’Etymologiarum connut un immense succès jusqu’à la Renaissance et fut plusieurs fois réédité. L’ouvrage est orné d’une gravure sur bois à pleine page figurant l’arbre de la consanguinité, une représentation de la Terre et plusieurs illustrations astronomiques et géométriques gravés sur bois dans le texte. La carte en T, également connue sous le nom de “carte en TO” (pour Terrarum Orbis) est une représentation du monde connu au Moyen-Age. Orientée vers l’est, elle montre les trois continents connus, l’Asie, l’Europe et l’Afrique, placés de part et d’autre du T dont la barre horizontale représente la ligne Danube-Nil, et la barre verticale la Méditerranée. Première carte imprimée du monde parue à l’origine dans l’édition de 1472, différentes versions furent publiées dans les éditions de Strasbourg (1473), Cologne (1478), Venise (1483 et 1493), Basle (1489) et Paris (1499).

Annotations manuscrites anciennes à l’encre dans les marges. Sans les 5 premiers ff.n.ch. et les 32 ff.n.ch liminaires (dont la table et le de Summo bono).