Expeditionis Alexandri Libri Septem et Historia Indica. Ex Bonav. Vulcanii Interpretatione Latina post variam aliorum …

Description

Un volume in-folio, vélin doré, dos à 6 nerfs orné du titre en lettres dorées et de caissons richement décorés, roulettes en encadrement des plats avec fers dorés aux angles, armes de la ville d’Amsterdam au centre des plats. Reliure salie, traces de liens, un petit trou au plat supérieur. Quelques feuillets brunis, quelques rousseurs.

(1) f. titre, (4) ff, 376 pp, (6) pp. Index, portrait de l’auteur.

Edition avec les corrections et remarques de Jacob Gronovius.

Exemplaire illustré d’un portrait gravé à pleine page de Gronovius et de deux illustrations in-texte.

Le titre gravé en noir et rouge, et le texte en grec et en latin sur 2 colonnes, avec des commentaires en latin au bas de chaque page. Lettrines au début de chaque livre pour les deux langues.

Flavius Arrien, historien grec natif de Nicomédie en Bithynie (Izmit dans l’actuelle Turquie) (vers 90-115), disciple du célèbre philosophe Epictète qui avait été exilé en Epire, rédigea le Manuel et les Entretiens de son maître, seule source que nous ayons de ce philosophe. Il eut aussi une brillante carrière politique et militaire : il fut légat de Cappadoce et repoussa une invasion des Alains. Considéré comme un écrivain sage et habile, Arrien nous est surtout connu comme historien d’Alexandre, dont il a retracé l’expédition en sept livres, intitulés l’Anabase, ouvrage qui se distingue par une grande impartialité et une critique judicieuse […] et dans lequel il offre une description fiable et détaillée des campagnes militaires d’Alexandre le Grand avec une précision des détails stratégiques et géographiques. Pour cela, il s’appuie sur des autorités, les principales étant Aristobule de Cassandréia, contemporain d’Alexandre ayant rédigé ses Mémoires, source historique (aujourd’hui perdue) des conquêtes d’Alexandre, et Ptolémée Sôter, général d’Alexandre.

Il rattache à son Expédition d’Alexandre, les Indica, résumé de la science d’alors sur les Indes, d’après Mégasthène (diplomate, historien et géographe de la Grèce antique, contemporain d’Alexandre) et d’après le journal de l’habile navigateur Néarque (compagnon d’Alexandre le Grand ayant piloté l’expédition entre l’Indus et l’Euphrate et exploré la mer d’Arabie et le golfe persique).

Ce livre […] contient […] des notions encore précieuses sur la géographie et l’histoire des pays que la conquête macédonienne avait presque révélés à l’Europe.(Le Grand Larousse, Tome I, p. 308 et 689 ; Hoeffer, Nouvelle biographie générale, Tome 3, p. 355-357, Tome 22, p. 153-156)Les meilleures éditions d’Arrien sont celles de Jacques Gronovius, Leyde 1704 […] avec une traduction latine de Bonaventure Vulcanius.

Les meilleures éditions d’Arrien sont celles de Jacques Gronovius, Leyde 1704 […] avec une traduction latine de Bonaventure Vulcanius.

Jacques Gronovius (1645-1716), célèbre philologue néerlandais, fils du non moins célèbre humaniste Jean-Frédéric Gronovius, étudia les auteurs de l’Antiquité. Il voyagea beaucoup, enseigna le grec à l’université de Pise, puis retourna à Deventer (Pays-Bas) où il se consacra à l’étude approfondie de l’antiquité. En 1679, il récupéra la chaire de belles-lettres occupée auparavant par son père à l’Académie de Leyde, puis obtint le titre de Géographe de l’Académie en 1702. Il travailla sur Hérodote, Arrien, les géographes grecs… Il est surtout connu pour son indispensable Thesaurus Antiquitatum Graecarum, ouvrage détaillé sur l’organisation politique et les mœurs de la Grèce. Il a également beaucoup travaillé à la traduction latine de textes grecs d’auteurs anciens.

Quelques feuillets légèrement brunis, quelques petites restaurations angulaires anciennes.