Atlas de voyage de La Pérouse

Description

4 volumes in-4º de texte, [4], lxxii, 346, [1] ; [4], 398, [1] ; [4], 422, [1] ; [4], 309 pages – et un atlas petit in-folio (375x528mm). Demi-vélin vert à coins, pièces de titre de maroquin citron, écussons de tomaison de même, tranches jaunes. [Avec] 2 volumes in-4º (215x278mm) de texte, XVI, 442 pp.; 332 pp., 113 pp. (vocabulaires malais et de la Nouvelle-Calédonie), (1) p. d’errata – et un atlas in-folio (375x528mm). Demi-vélin vert à coins, plats couverts de papier à la colle, pièces de titre de maroquin citron, tranches jaunes (Reliure de l’époque) (Quelques rousseurs, quelques plis aux planches de l’atlas mais généralement en très bel état). Déchirure marginale à la planche 40, dans le premier atlas. Charnières des volumes de texte fragiles (La Pérouse et Labillardière).

ÉDITION ORIGINALE de l’un des plus beaux livres de voyages de la fin du XVIIIème siècle., les volumes de texte imprimés sur papier fort bleuté. Formidable expédition scientifique française au XVIIIème siècle dans le Pacifique et sur la côte ouest américaine, le voyage de La Pérouse fut également le premier voyage d’étude scientifique en Californie.

L’illustration comprend un portrait de La Pérouse gravé par Alexandre Tardieu (frontispice du volume 1), et 69 belles cartes et planches gravées en taille-douce par Le Pagelet, Thomas, Godefroy, Choffard, Avril, Legrand… d’après les dessins de Duché de Vancy, Blondela, Prévost, La Martinière… dont une grande mappemonde dépliante, 20 cartes à double page, 10 cartes à pleine page et 38 planches de vues, relevés côtiers, histoire naturelle, scènes de mœurs, costumes et types indigènes, le tout relié en un atlas in-folio ouvrant sur un titre-frontispice gravé par Ph. Trière d’après Moreau le jeune.

La France, voulant compléter les nombreux relevés topographiques que Cook et Clarke avaient entrepris quelques années auparavant, en particulier ceux du littoral pacifique du continent nord-américain, décida d’une grande expédition autour du monde. Louis XVI confia cette mission à La Pérouse. L’expédition, composée de deux bâtiments, La Boussole (commandée par La Pérouse) et L’Astrolabe (commandée par Delangle), quitta Brest en août 1785 avec à son bord de nombreux scientifiques (astronome, ingénieur, minéralogiste, naturaliste, jardinier-botaniste, dessinateur). L’expédition se dirigea dans un premier temps vers le Brésil et le cap Horn, s’aventura dans l’océan Pacifique qu’elle explora de long en large, parcourant le Chili, l’île de Pâques, les îles Sandwich, Hawaï, l’Alaska, la Californie, Macao, Manille, les mers de Chine et du Japon, les îles Tonga et l’Australie. Les embarcations disparurent en mer alors que la dernière lettre de La Pérouse, écrite de Botany-Bay (Australie), datait du 7 février 1788, lieu où l’expédition s’était réfugiée après le massacre par des indiens de treize membres de l’équipage sur l’île de Maouna. En Juin 1788, les deux navires firent naufrage sur les récifs de Vanikoro aux îles Santa-Cruz. En avril 1791, un décret de l’Assemblée nationale ordonna la publication des relations, cartes et dessins que Lapérouse avait pris soin d’envoyer au cours de son périple. Cette relation officielle de l’expédition fut publiée par Milet-Mureau d’après les documents confiés par La Pérouse à Barthélémy de Lesseps, interprète et historiographe de l’expédition lors d’une escale au Kamtchatka en septembre 1787, peu de temps avant le drame.

[Avec] EDITION ORIGINALE « L’édition française […] est bien supérieure aux traductions anglaise et allemande […] pour la beauté des planches, qu’on peut ranger parmi les chefs-d’œuvre de notre gravure. » Boucher de la Richarderie I, 154 Décrétée par l’assemblée constituante du 21 février 1791, cette expédition avait une double mission : partir à la recherche de La Pérouse, et joindre à cette recherche une expédition scientifique utile à la géographie, la navigation, le commerce, les arts et les sciences. Deux vaisseaux furent équipés et armés : la Recherche, commandé par d’Entrecasteaux, général en chef de l’expédition, et l’Espérance, commandé par Kermadec. Un équipage de 219 hommes accompagnés de savants dont des naturalistes parmi lesquels Labillardière, le rédacteur de la relation, mais également des astronome, ingénieur-géographe, jardinier-fleuriste, peintre… s’embarquèrent sur les deux vaisseaux qui appareillèrent de Brest le 20 septembre 1791. L’expédition se dirigea vers Ténériffe (où l’auteur escalada le célèbre Pic), Le Cap, l’Australie, la Tasmanie, la Nouvelle Calédonie, les Nouvelles-Hébrides, la Nouvelle-Guinée, Java et l’Ile de France. Le 9 mai 1793, l’expédition passa sans s’en douter à quelques milles de Vanikoro où s’était produit le naufrage de La Pérouse.

L’atlas comprend une grande carte dépliante à double page de la mer des Indes montrant les routes aller et retour empruntées par les vaisseaux (Carte réduite de la mer des Indes et d’une partie de celle du Sud, dressée par J. D. Barbié du Bocage), et 44 planches de vues, scènes, natifs, faune, botanique, objets… Les planches sont gravées par Dien, Copia, Pérée et Maleuvre d’après Piron, Audebert, P. J. Redouté et Labillardière. Les deux atlas sont reliés ensemble dans un volume in-folio unique, l’un à la suite de l’autre. La reliure de l’atlas « double » est homogène et reprend le demi-vélin vert à coins de l’ensemble des volumes de texte. Hill 972; Forbes 272; Ferguson 251; Sabin 38960; Boucher de la Richarderie I, 154.