L.S. à “Gino Righini” Capri, 23 octobre [1907]. 2 pp. in-8. Enveloppe conservée.
Il s’excuse de n’avoir pu répondre plus tôt. Il annonce « A propos de « La Prison » (1), que vous voulez publier, je vous demande de vous adresser à M. Ivan Ladyschniroff […] car c’est lui qui est mon représentant en Europe – moi-même je ne saurais pas vous dire si les droits de ce récit ne sont pas réservé (sic) pour quelqu’un ici en Italie. […] je vous promets de vous envoyer […] un petit article, non publié nulle part encore, pour votre journal […] ».
En Prison, recueil de nouvelles publié en 1905. Maxime Gorki fut à plusieurs reprises emprisonné (en 1901 et en 1905).
GORKI, Maxime
Maxime Gorki, nom de plume d’Alexis Pechkov, était un écrivain russe. Il naquit le 16 mars 1868 (28 mars dans le calendrier grégorien) à Nijni Novgorod et s’éteignit le 18 juin 1936 à Moscou. Considéré comme un des fondateurs du réalisme socialiste en littérature et fut un homme engagé politiquement et intellectuellement aux côtés des révolutionnaires bolcheviques. Enfant pauvre, autodidacte, il devint un écrivain célèbre dès ses débuts littéraires. Auteur de nouvelles pittoresques mettant en scène les misérables de la Russie profonde telle que Essais et Histoires (1898), de pièces de théâtre dénonciatrices comme Les Bas-fonds (1902) ou de romans socialement engagés comme La Mère, publié (1907). Partageant l’idéal des partis progressistes, il se lia avec les bolcheviques et Lénine. Plusieurs fois emprisonné pour ses prises de position, en particulier lors de la révolution de 1905, il quitta la Russie et voyagea aux États-Unis pour collecter des fonds pour le mouvement bolchevique. À son retour en 1906, il dut s’exiler à Capri pour des raisons à la fois médicales et policières. Bénéficiant d’une amnistie en 1913, Maxime Gorki rentra en Russie. Il fut proche de Lénine et des Révolutionnaires, néanmoins il formule des critiques dès novembre 1917 qui lui valent les menaces du pouvoir. Inquiet et malade de la tuberculose, il quitte la Russie en octobre 1921 et se fixe de nouveau dans le sud de l’Italie en 1924. Il revint plusieurs fois en URSS après 1929 et s’y réinstalla définitivement en 1932 : il devint un membre éminent de la nomenklatura soviétique et participa à la propagande du régime. Il s’éteignit en juin 1936 dans des circonstances troubles.
Très intéressante lettre dans laquelle apparaît son sens aigu de la politique, réfugié aux Etats-Unis, il reste au cœur des jeux de pouvoir et cherche à s’enrichir en spéculant.