DUMAS, Mathieu

Manuscrit intitulé "Lettres du général Dumas"

après 1805

  • Dimensions: 20,5 x 25,5 cm
  • Condition: B

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Description

Manuscrit intitulé « Lettres du Général Dumas à S.A.J. le Prince Joseph en 1805 » avec corrections autographes (s.l.n.d. après 1805). 126 pp. relié en un volume in-4. Demi-basane rouge et papier marbré, dos à huit filets dorés, titre doré « lettres du général Dumas », coiffes et mors frottés. Le manuscrit comprend une carte manuscrite de la zone où se déroula la bataille d’Austerlitz.

Très intéressant manuscrit inédit retraçant la Bataille d’Austerlitz. Celui-ci est divisé en deux parties, avec une « Tables des Matières ».

La première partie comprend trois lettres du général Dumas à sa majesté le prince Joseph. Les pages sont numérotées de 1 à 56 et comprennent des corrections du général.

Ces trois longues lettres décrivent les évènements de la Batailles d’Austerlitz et forme un chapitre à son récit. Comme le décrit la seconde lettre, Dumas va conter « le développement & la conclusion de la première partie du vaste plan de guerre d’invasion qu’a osé entreprendre l’Empereur […] ». Son témoignage est riche de détails « les premières dispositions de S.M., la première direction donnée au corps d’armée de Mr. Le Maréchal Soult, à celui du général Marmont qui venait de passer le Lech à Augsbourg, […] Le général Marmont passa le même jour 21, la Minden & la Guntz, pour se poster sur Hlerdissen, où il devait former le Centre de la ligne de la bataille […] Le Maréchal Ney reçut ordre de s’emparer du Pont & de la position d’Elchingen, afin de resserrer l’Ennemi […] ».

La seconde partie Intitulée « Bataille d’Austerlitz » est composée d’une carte du théâtre des opérations, un terrain minutieusement choisi par l’Empereur entre en Brünn et Austerlitz. Vient ensuite le récit intitulé « Bataille d’Austerlitz ou Notes sur la dernière partie de la Campagne de la grande Armée en 1805 […] ». Là encore, le général Dumas décrit durant 67 pages, la suite de cette bataille, corrigeant çà et là le texte. Contrairement à la première partie (sous forme de correspondance) Le déroulé de cette bataille magistrale est rythmé par de nombreuses annotations en marge, formant des chapitres (voir Table des Matières en fin de manuscrit). Le général Dumas indique par exemple « Position de l’armée Française le 1 xbre » en dessous « aile gauche – 3e corps Maréchale Lannes » puis « Centre 1er corps », « réserve » ces indications permettent une meilleure compréhension du récit et indique les emplacements de « la brigade du général Milhaud » ou du « 17e Régiment d’Infanterie ».

Le récit se conclut sur un bref paragraphe décrivant les effets produits par la « mission du Prince de Lichtenstein ». 

Notre manuscrit n’est présent ni dans le Précis des événements militaires de 1799 à 1807, ni dans Souvenirs du lieutenant-général comte Matthieu Dumas, 1770-1836.

DUMAS, Mathieu

Mathieu Dumas est né le 23 novembre 1753 à Montpellier. Issu d’une famille de petite noblesse languedocienne. Il devient, entre autres, l’aide de camp du marquis de Puységur (en 1776), puis l’aide de camp du général Rochambeau qu’il suit en Amérique, celui du maréchal de Broglie en 1789, de La Fayette après la prise de la Bastille. Directeur du dépôt de la Guerre en 1791, puis commandant des gardes nationales de la province, il est chargé de ramener Louis XVI à Paris après son arrestation à Varennes. Maréchal de camp le 30 juin 1791 et commandant de la 3e division militaire, il organise la 1re compagnie d’artillerie à cheval qui a existé en France.Député à l’Assemblée législative, directeur des dépôts des plans de campagne pendant la Terreur et député au Conseil des Cinq-Cents en 1795, « proscrit au 18 fructidor » il se réfugie un temps à Hambourg.De retour en France après l’établissement du Consulat, il organise l’armée de réserve qui fait la conquête de l’Italie, il se distingue au passage du col du Grand-Saint-Bernard.Il propose la création de la Légion d’honneur, il fut élevé à la dignité de grand officier dans cet ordre, et promu général de division en 1805.Ministre de la Guerre à Naples, sous Joseph Bonaparte, puis grand maréchal du palais et grand dignitaire de l’ordre royal des Deux-Siciles, il devient comte de l’Empire par lettres patentes du 14 février 1810.Il assiste au passage du Danube le 4 juillet, puis à la bataille de Wagram, et est chargé de l’exécution des conditions de l’armistice de Znaïm. Intendant de la Grande Armée en 1812, il est blessé et fait prisonnier à la bataille de Leipzig en 1813 et ne rentre en France que sous la Restauration.Louis XVIII le nomme successivement, conseiller d’État honoraire, commissaire, de la vérification des titres des anciens officiers, directeur général, de la comptabilité des armées, commandeur de Saint-Louis, grand-croix de la Légion d’honneur.Pendant les Cent-Jours il reprend ses anciens titres et d’autres encore que Napoléon Ier y ajoute, et est mis en retraite le 4 septembre 1816. Conseiller d’État et président du comité de la guerre en 1819, député de Paris (Seine) en 1828, il signe l’adresse des 221 en 1830.Pendant la révolution de 1830, il fait partie de la commission de douze députés qui, au soir du 30 juillet, se rend auprès du duc d’Orléans au château de Neuilly afin de lui notifier la délibération l’appelant à la lieutenance générale du royaume…Il meurt à Paris le 16 octobre 1837.

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