1. La Ménagerie du Muséum national d'histoire naturelle
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MARECHAL, [LACEPEDE et CUVIER]

La Ménagerie du Muséum national d'histoire naturelle

Paris, Miger, Patris, Grandcher et Dentu, 1801

  • Dimensions: 510 x 350 mm.
  • Condition: Bon
  • Technique: Gravure sur cuivre

Référence: 109

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Description

Un volume grand in-folio. Demi-reliure brune à coins, pièce de titre de maroquin rouge au dos, plats cartonnés recouverts de papier marbré rose. Titre, 9 pp. Introduction, 160 pp., 40 planches. Petite tache dans le bord intérieur des premières et dernières feuilles, petite déchirure sur les premières feuilles de texte (après l’introduction), la plaque de l’ours brun mal numérotée 9, petite galerie de vers dans le bord intérieur de la description du zébu et dans les marges des plaques du zébu et de la couagga, la plaque de l’éléphant maladroitement restaurée. Rare collection de descriptions d’animaux ayant séjourné dans le zoo du Muséum national d’Histoire naturelle.

L’ouvrage comporte 36 articles consacrés à une espèce animale, chacun avec sa propre pagination. Chaque description est accompagnée d’une planche gravée, parfois deux. 31 sont dus à Georges Cuvier, 3 à Etienne Geoffroy Saint-Hilaire et 2 à Bernard Germain-Etienne de la Ville, Comte de Lacépède. Au total, l’illustration de notre ouvrage comprend 40 estampes dessinées d’après nature par Nicolas Maréchal (35/36), Pierre-François de Wailly (4) et Nicolas Huet (1) et gravées au burin par Simon-Charles Miger.

Les exemplaires de cet ouvrage se rencontrent fort rarement complets. Seule la planche du Rhésus (qui n’est jamais accompagnée de texte) manque à notre exemplaire. Crée en 1793, la Ménagerie du Jardin des Plantes devint Ménagerie du Muséum d’Histoire Naturelle lors de son inauguration un an plus tard. L’importance scientifique de la zoologie portée par les célèbres zoologistes du temps Lacépède, Cuvier et Geoffroy contribua à l’intérêt croissant pour cette science.

MARECHAL, [LACEPEDE et CUVIER]

Georges Cuvier (1769-1832), célèbre naturaliste français, fut admis au Museum d’Histoire naturelle tout juste créé. Membre de l’Académie des Sciences de l’Institut de France dès 1796, il publie ses cours sur la classification des animaux dans son ouvrage Tableau élémentaire de l’histoire naturelle des animaux paru à Paris chez Baudouin l’An 6 (1797-98), ouvrage qui lui valut sa notoriété. En 1806, il devint membre de la Royal Society of London.
Bernard-Germain-Etienne de la Ville, Comte de Lacépède (1756-1825), est un célèbre naturaliste et écrivain français. Remarqué par Buffon qui le fait entrer au cabinet d’histoire naturelle du Jardin du roi, il est élu à la chaire précédemment occupée par Daubenton. Il collabore à l’Histoire naturelle de Buffon qui lui en confie plusieurs passages, et publie son Histoire naturelle des quadrupèdes ovipares et des serpens 1788-1789 [2 vol.] pour faire suite à l’Histoire naturelle de Buffon. Durant la Terreur, il démissionne, laissant son poste de professeur à son ami Etienne-Louis Geoffroy Saint-Hilaire. Rentré à Paris en 1795, le cabinet d’histoire naturelle du Jardin du roi, alors restructuré en Museum national d’Histoire naturelle, crée pour lui la chaire d’ichtyologie et d’herpétologie. Il publie les deux dernières parties de l’Histoire naturelle de Buffon avec Histoire naturelle des poissons 1798-1803 [5 vol.] et Histoire naturelle des cétacées 1804 [1 vol.]). 
Etienne-Louis Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844) est un célèbre naturaliste français. En 1793, il succède à Lacépède au Cabinet d’histoire naturelle, devient quelques mois plus tard, l’un des douze professeurs du nouveau Museum national d’Histoire naturelle et occupe la chaire de zoologie. La même année, il organise la ménagerie du Muséum, puis l’année suivante collabore avec Georges Cuvier, publiant ensemble plusieurs mémoires d’histoire naturelle. En 1798, Geoffroy Saint-Hilaire fait partie de la commission scientifique qui accompagne Bonaparte en Égypte. Il y étudie particulièrement les poissons. Malgré la capitulation française en août 1801, il réussit à rapporter les collections qu’il a eu tant de peine à constituer et mettra plusieurs années à en faire leur inventaire. Il entre à l’Académie des Sciences en 1807. Il est l’auteur d’importants travaux d’anatomie comparée des vertébrés.

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