GOEGG-POUCHOULIN, Marie

[Feminisme] lettres de Marie Goegg à [André Léo]

Genève et Thiergarten, 17 juin & 22 Juillet 1869

  • Condition: A

Référence: 261-2

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Description

Ensemble de Deux lettres autographes signées à [André Léo, Victoire Léodile Béra dite](1), Genève et Thiergarten, le 17 juin et 22 juillet 1869. 6 pp. in-8, dont une avec en-tête gaufré de l'”Association internationale des femmes”. Légères traces d’onglet sur les deux lettres, deux très légères déchirures en bas de la lettre du 22 juillet, sans atteinte du texte. 

Le 17 juin, elle débute sa lettre par des excuses car “j’espérais de jour en jour pouvoir vous donner des nouvelles positives sur l’arrivée du livre que vous avez eu l’obligeance de m’envoyer(2). Malheureusement mon attente a été vaine et je crains beaucoup qu’elle se prolonge indéfiniment […]” elle poursuit “J’en suis d’autant plus désireuse d’en faire la lecture que votre lettre me donne la preuve. Que vous embrassez toutes les questions avancées, et que je suis heureuse de trouver en vous un précieux appui pour votre ” Association Internationale des femmes.”” Elle cite des passages de la lettre de sa correspondante et insiste sur certains points “Il est bien nécessaire que les femmes qui pensent se rallient toutes autour du but commun et laisse de côté l’esprit mesquin qui entrave tous les nobles efforts” elle poursuit en estimant que pour lutter contre les dissentions il serait intégré son association qui a pour vocation “de réunir et de confondre les intérêts particuliers pour s’élever au-dessus des partis et des personnalités […]”.

Un peu plus d’un mois s’écoule entre la lettre mentionnée ci-dessous et celle du 22 juillet, Marie Goegg a reçu entre temps l’ouvrage.
Partie pour l’Allemagne elle annone “[…] je n’avais pris avec moi aucune autre lecture […]” elle indique, pour lire votre ouvrage “[…] il faut plus que du temps, il faut encore du calme et de la tranquillité autour de soi, car chaque phrase porte sentence […]” après un voyage éprouvant Marie Goegg a enfin pu parcourir l’œuvre envoyée et remercie son interlocutrice “[…] pour les moments de vrai plaisir que j’ai éprouvés e, voyant combien d’idées nous étaient communes. Je ne veux pas dire cependant que nous soyons d’accord en toutes choses; il y a au contraire des nuances très marquées dans notre mutuel désir de progrès, mais en dehors de cette diversité […] qui tient probablement au milieu dans lequel nous vivons l’une et l’autre, nous sommes d’accord sur tous les points principaux et sur le fonds des choses et j’admire la lucidité d’observation avec laquelle vous abordez et traitez tous les sujets.” Elle insiste ensuite sur l’intérêt des journaux pour son ouvrage ” […] en ouvrant le n° 15 [revue le Droit des Femmes](3) (mon mari m’envoie toutes mes lettres et journaux) j’ai vu avec plaisir que Mme Angélique Arnaud(4) l’avait prise pour sujet d’un de ses articles. la manière dont le compte rendu en est donné ne m’a pas satisfaite et le sain jugement que j’ai admiré […]” elle s’étonne que Angélique Arnaud est relevée “l’hommage rendu à la Duchesse d’Orléans […] et poursuit ” vous proclamez hautement que la véritable heureuse solution se trouve dans la république universelle ! […] Créons une nouvelle société dont le dédain et l’exclusivisme soient bannis et qui s’appuie au contraire sur une justice et une bienveillance complète envers toutes les créatures. […]”

 

(1) André Léo (1824-1900) écrivaine, militante féministe et socialiste, membre de la Communarde. Elle publia de nombreux ouvrages dont La femme et les moeurs, Liberté ou Monarchie (1869). Elle fonde avec Benoit Malon et les frères Reclus le journal, La République des Travailleurs (1871).
(2) La femme et les moeurs, Liberté ou Monarchie (1869).
(3) Droit des Femmes, hebdomadaire publié de 1869 à 1891, puis sou le nom de L’Avenir des femmes de 1871 à 1879. 
(4) Angélique Arnaud (1797-1884) écrivaine, journaliste et féministe française. Elle écrit dans différents  journaux sur le thème des causes libérales et républicaines. Elle défend les causes du féminisme, du socialisme et du saint-simonisme. Ses romans progressistes sont très populaires auprès du public féminin.
Elle est un membre actif de la Société pour l’amélioration du sort des femmes et écrit pour la presse féministe : Droit des femmes, L’Avenir des femmes,  Opinion des femmes, Opinion nationale, La Femme et La Solidarité. …

GOEGG-POUCHOULIN, Marie

Marie naquit à Genève en 1826, elle fut une militante féministe et abolitionniste de premier plan.
Elle fut connue pour son engagement en faveur du pacifisme et fut à l’origine du Journal des femmes (premier journal féministe suisse). Elle prononça en 1869, un discours en faveur de légalité entre hommes et femmes. Grâce à sa pétition pour l’accès des femmes à l’éducation universitaire, Le Grand Conseil genevois vota une loi d’égalité des conditions d’accès à l’université en 1872. Elle fonda en 1896 l’une des premières organisations féminines internationales.

Pionnière des droits des femmes en Suisse, ses idées et ses combats dépassèrent les frontières helvétiques.

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