VALCK, G. & L. / SCHENK, Petrus I & II / CELLARIUS, Andreas

Nova totius geographica telluris projectio [&] Atlas Coelestis seu Harmonia macrocosmica

Amsterdam, Johannes Covens en Cornelis Mortier [&] Valck & Schenk, [1703-1722] & 1708

  • Dimensions: 53,5 x 35 cm
  • Condition: A+

Référence: 530-2

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Description

Titre complet: Nova totius geographica telluris projectio. Edita per Gerardum Valck, Amsterdam. (2e titre) Inleidinge tot de geographie, waar in begreepen zyn de astronomische geographie, verklaarende de overeenkomst der aardkloot met de sphere: de natuurlyke geographie. Geevende de verdeelingen van alle de deelen der Aarde en des waters … Door den Heer Sanson d’Abbeville … [relié avec] Atlas Coelestis seu Harmonia macrocosmica.

Superbe ouvrage réunissant 198 belles cartes et estampes finement rehaussées à la main en couleurs à l’époque, dont 29 cartes célestes, et une carte en noir reliée in fine.

Deux ouvrages reliés en deux volumes (53,5 x 35 cm). Plein veau, dos à neuf compartiments ornés d’écoinçons et de sphères dorés, titre (Atlas) et tomaison en lettres dorées, plats ornés d’un grand motif central doré représentant Atlas soutenant une sphère, encadré d’une fine roulette dorée avec écoinçons et sphères dans les angles, le tout encadré d’une grande dentelle dorée, tranches dorées (Reliure de l’époque).

Vol. I. [atlas terrestre] Titre-frontispice, titre gravé en noir et rouge avec vignette, [2], 38 pp., 101 cartes à double page – Vol. II. [suite atlas terrestre] 65 cartes à double page, 3 estampes à double page – [atlas céleste] Titre-frontispice, titre gravé en noir et rouge, index, 29 cartes à double page – 1 carte.

Magnifique atlas du monde par Valck & Schenk contenant 169 cartes et estampes gravées à double page, relié avec l’atlas céleste de Cellarius contenant 29 cartes doubles, le tout superbement mis en couleurs à la main à l’époque. L’ouvrage est augmenté d’une carte de Simon Janz. Panser sur la grande éclipse de soleil du 13 mai 1733 élaborée d’une manière nouvelle et complète d’après les tables astronomiques de M. De la Hire et publiée à Amsterdam en 1733 par les éditeurs néerlandais Reinier et Josua Ottens d’après la carte en deux hémisphères de 1655 d’Arnold Colom Nova delineatio totius orbis terrarum. Sur la carte, Panzer indique la zone où l’éclipse totale de soleil du 13 mai 1733 sera visible. Il accompagne la carte d’un texte explicatif de part et d’autre et de diagrammes montrant les différentes phases de l’éclipse telle qu’elle sera vue à Amsterdam et aux environs. Professeur de mathématiques et de navigation à Emden, Simon J. Panser (1696-1754) est l’auteur de plusieurs brochures et cartes astronomiques publiées par Reinier et Josua Ottens à Amsterdam.

Il ne s’agit pas là d’une édition régulière. Ce type d’atlas composite, assemblé selon les souhaits du collectionneur, a été publié et vendu par Valck et Schenk avec un nombre variable de cartes provenant de divers auteurs tout au long du XVIIIe.

L’atlas ici présent comprend le titre allégorique de l’atlas de Valk, Nova totius geographica telluris projectio représentant les figures mythiques d’Atlas, de la Géographie, de Cybèle, de Neptune et de l’Histoire entourées d’un putti, avec, au-dessus de cette scène animée, et pour souligner l’importance de l’ouvrage, l’Ange de la Renommée tenant une trompette dans chaque main. Un second titre, Inleidinge tot de géographie… par Covens et Mortier, non daté, annonce en hollandais, le texte également en hollandais, d’introduction à la géographie de Sanson [“Introduction à la Géographie, dans laquelle est comprise la géographie astronomique, expliquant la correspondance du globe terrestre avec la sphère : la géographie naturelle. Donner les divisions de toutes les parties de la terre et des eaux… à travers les états souverains, à travers l’étendue des religions, et à travers l’étendue des principales langues“]. Suivent 169 cartes et planches dont 39 sont issues du rare atlas composite Atlantis sylloge compendiosa de Gerard et Leonard Valck publié vers 1702, et 10 sont issues de l’Atlas contractus de Petrus Schenk publié vers 1700.

Au total, l’atlas de Valk et Schenk comprend 3 cartes du monde, deux cartes des régions polaires (Nord et Sud), 128 cartes de l’Europe, 21 de l’Asie et du Moyen-Orient, 7 des Amériques, 6 de l’Afrique et 3 planches représentant les termes des principales parties des navires de guerre, les 192 pavillons de mer et l’architecture militaire. Toutes les cartes, à l’exception de quelques-unes, sont signées Gerard Valck – Gerard et Leonard Valck – Petrus Schenk (I et II, celui-ci qui, après 1715, signait parfois Petrus Schenk Jr, comme son fils Petrus Schenk III) – ou encore Gerard Valck et Petrus Schenk, d’après des cartes de Jaillot, Blaeu, Visscher, Jansson, Sanson, Pirnacker, Moses Pitt, Labanna ou Van Loon. Quelques-unes sont datées, entre 1703 et 1722, certaines n’ont pas d’adresse.

On remarquera : – la rare carte du monde en deux hémisphères avec deux projections polaires, ornée dans les coins, de scènes vivantes représentant les quatre saisons, l’Orbis terrarum nova et accurata tabula de Gérard et Léonard Valck ; la carte, mise à jour géographiquement par rapport aux précédentes éditions de Gérard, a été publiée séparément et se trouvait parfois dans les atlas de Valck du début des années 1700 (Shirley 638)

– la carte du monde Nova totius terrarum orbis geographica ac hydrographica tabula de Moses Pitt basée sur la carte de Kaerius mise à jour géographiquement mais avec les mêmes décorations de bordure détaillées figurant les sept planètes, les sept merveilles du monde, les quatre éléments et les quatre saisons (Shirley 504)

– le Novus planiglobi terrestris per utrumque Polum conspectus, une carte du monde à double hémisphère sur une projection polaire, gravée à l’origine par Johannes Blaeu en 1672-73 et rééditée par Valck vers 1695 avant d’être incluse dans les atlas Schenk et Valck du début des années 1700 (Shirley 459).

On peut également noter la surprenante carte [57] sans titre ni indication d’auteur ou d’éditeur, composée de deux parties superposées et gravées à l’envers l’une de l’autre, où l’on voit certaines parties du comté d’Oldenburg. Publiée par Valck et Schenk vers la fin du XVIIe dans plusieurs de leurs atlas, cette carte fait partie de celle « en quatre parties » représentant l’Unterweser réalisée par Joannes Janssonius et dont les plaques de cuivre avaient été acquises par Valck et Schenk (la carte présente le quadrillage dû à Moses Pitt qui avait récupéré les cuivres de Janssonius avant qu’ils ne passent dans les mains de Valck et Schenk). La carte, dont le format original aurait nécessité un double pliage, ne fut pas insérée dans les atlas mais une version réduite représentant la Weser de Brême à son embouchure (carte [56]). Cependant, de nombreux atlas étaient réalisés à la demande de riches clients qui tenaient à ce que leur atlas comporte le plus de cartes possible. Il arrivait donc que ce genre de carte soit inclus, permettant ainsi d’augmenter le nombre total de feuilles.

A la suite de l’atlas terrestre de Valck et Schenk est relié l’un des plus beaux atlas célestes du XVIIIe, l’Atlas Coelestis seu Harmonia macrocosmica du célèbre cartographe, mathématicien et cosmographe allemand (ou polonais ?) Andreas Cellarius (ca 1596-1665), dont seules les magnifiques planches tirées sur les cuivres originaux de l’édition de 1660 ont ici été publiées par les éditeurs amsterdamois G. Valk et P. Schenk en 1708.

L’atlas réunit un frontispice allégorique en coloris d’époque, un titre gravé en noir et rouge, un feuillet d’Index Tabularum et 29 superbes cartes à double page gravées sur cuivre et finement coloriées à l’époque.

Les 29 splendides cartes richement décorées dans le style baroque représentent les systèmes planétaires selon notamment les théories de Ptolémée (géocentrisme), Copernic (héliocentrisme) et Tycho Brahe (géo-héliocentrique), la position des étoiles, les mouvements du Soleil, de la Lune, des planètes, la délimitation des constellations selon la mythologie et la religion chrétienne.

Ces cartes sont parmi les plus belles jamais réalisées. Elles sont ornées de scènes, la plupart historiées, représentant des chérubins, des astronomes, des instruments… Sur le splendide frontispice gravé par Frederik Hendrik van den Hove sont représentés notamment la muse de l’astronomie Uranie, Tycho Brahé, Copernic, Ptolémée, l’astronome grec du IIIe av. J.C. Aristarque de Samos qui fut l’un des premiers à avoir suggéré le mouvement de la Terre autour du Soleil, etc.

« Parmi les planches les plus étonnantes de l’atlas, figurent celles du “ciel chrétien” avec, sur le planisphère chrétien montrant l’hémisphère Sud (pl.24), le Navire Argo remplacé par l’Arche de Noé, ou encore sur le planisphère chrétien boréal (pl.25), la représentation de six des saints du zodiaque dont Saint André avec sa croix (remplaçant le Taureau et l’amas des Hyades), le Sépulcre (remplaçant Andromède) et la Mer Rouge (remplaçant le fleuve Eridan). De même, la planche Hemisphaerium Australis Coeli & Terrae Scenographia (pl.28) représente une vue du ciel jamais utilisée auparavant, dans laquelle les constellations de l’hémisphère Sud sont superposées à la carte du globe terrestre. Le montage soit ingénieux, mais on peut douter de son utilité pratique pour les astronomes de l’époque. Le souci esthétique a donc prévalu. » (BnF, Figures du ciel, p. 159-164)

Souvent composés à la demande de collectionneurs, ces Nieuwe Atlas furent vendus à partir des années 1730 par la célèbre maison d’édition cartographique Covens & Mortier (1721-1866) d’Amsterdam, puis par ses successeurs Mortier, Covens & Zoon jusqu’en 1810 environ. On ne parle donc plus d’édition régulière, les exemplaires variant selon les desiderata du collectionneur. Parmi les noms des éditeurs et auteurs de cartes réunis dans ces atlas, on trouve les Néerlandais Pierre Schenk, Gerard Valk, Hendrik de Leth, Frederic de Wit, Jansson, Blaeu, Visscher etc., et parmi les cartographes étrangers, Homann, d’Anville, Sanson etc.

Liste des cartes de l’atlas disponible sur demande.

VALCK, G. & L. / SCHENK, Petrus I & II / CELLARIUS, Andreas

Les Valck et Schenk : 
Les Valck et Schenk sont des familles de cartographes et fabricants de globes parmi les plus respectées et durables d’Europe. Leur destin est lié par les mariages de plusieurs de leurs membres, l’acquisition des stocks de cartes et de cuivres des cartographes tels que Jansson, De Wit ou Visscher et l’obtention de privilèges leur permettant d’exercer un quasi-monopole sur la production de cartes et de globes aux Pays-bas de la fin du 17ème siècle au début du 19ème siècle.
Gerrit Leendertsz Valck (1652-1726), plus connu sous le nom de Gerard Valck, est un éditeur, graveur, marchand d’art et fabricant de globes d’Amsterdam. Formé par Abraham Bloteling, dont il devient l’assistant, les deux hommes fuient l’arrivée des Français aux Pays bas et s’installent à Londres vers 1673 où Gerard épouse la sœur d’Abraham, Maria Bloteling ; c’est dans cette ville que naît son fils et successeur, Leonard, en 1675. Après avoir fait son apprentissage de la cartographie auprès de David Loggan et Christopher Browne, Gerard retourne à Amsterdam à la fin des années 1670. En 1684, il obtient des Etats de hollande, un privilège de 15 ans pour l’impression d’estampes.
Né en Allemagne, Petrus Schenk (1660-1718) part pour Amsterdam où il devient l’élève puis l’associé de Gérard Valck. Le 16 novembre 1686, ils obtiennent un privilège pour l’impression d’estampes. Petrus Schenk épouse la sœur de Gerard Valck, Agatha, en 1687.
En 1694 ils achètent le stock de cartes et de cuivres de Jan Jansson, l’un des deux plus fameux éditeurs d’Amsterdam et le seul encore disponible, l’autre grande firme, celle des Blaeu, ayant vu son stock disparaître dans un incendie en 1672. Les cuivres de Jansson serviront notamment à la réédition en 1708, de l’atlas céleste Harmonia macrocosmica de Cellarius. Petrus et Gerard reçoivent un privilège de 15 ans pour la publication de l’ensemble des cartes, et en 1695, ils obtiennent le droit de publier les cartes de Sanson, cartographe du roi de France, considérées comme les plus précises de l’époque. Gerard Valck, qui est également célèbre pour avoir imprimé des cartes monumentales destinées à orner les murs des grandes demeures, a aussi été formé à l’art extrêmement difficile de la fabrication de globes par Pieter Maasz Smit.
Bien qu’associés, Gerard et Petrus ont gardé leur indépendance.
C’est ainsi qu’en 1700, Gerard Valk installe son entreprise dans le magasin d’Amsterdam occupé auparavant par le légendaire Jocodus Hondius (“op den Dam in de Wakkere Hond”). Peu de temps après, il publie son propre manuel de fabrication de globes, ‘t Werkstellige der Sterrekonst, et la première paire de globes, d’un diamètre de 12 pouces, sous son propre nom. Les globes de Valk ont rapidement rencontré un grand succès et ont été produits dans une grande variété de tailles. La famille ne tarde pas à s’emparer du quasi-monopole de ce marché prestigieux. En 1702 il rejoint la guilde des libraires et en prend rapidement la tête. Son fils Leonard marié à Maria Schenk, le rejoint. 
Vers 1711 Léonard, devient associé, puis prend le contrôle de l’entreprise à la mort de son père en 1726. Après la mort de Léonard en 1746, la production de globes a continué avec sa veuve, Maria. La même année, le catalogue de la société annonçait une paire de globes de table de 12 pouces, au prix de 33 florins. Il s’agissait d’une somme considérable, révélatrice du rôle des cartes et des globes en tant que véritables articles de luxe, destinés à une élite intellectuellement sophistiquée. Ce commerce a continué après leur mort jusqu’à ce que l’entreprise soit rachetée par Cornelis Covens peu après 1800.
Quant à Petrus Schenk, il s’installe en 1706 au Vijgendam à Amsterdam, “dans l’Atlas de Sanson”. A sa mort en 1718, son fils, Leonard Schenk, lui succède. Le deuxième fils, Petrus II, s’est installé dans une autre maison célèbre, “dans l’Atlas de Visscher”, où il a poursuivi son association avec Gerard et Leonard Valck.
Les familles Valck et Schenk ont produit plus de 70 cartes originales, certaines monumentales ; elles ont réimprimé, en les modifiant, des centaines de cartes dont l’Atlas novus de Jansson, et ont publié, pour les Pays-Bas, les cartes du cartographes français Sanson. Certaines ont été publiée dans l’Atlas Contractus sive mapparum geographicarum Sansoniarum auctarum et correctum Nova Congeries, également appelé Atlas Minor. Elles ont aussi fabriqué un grand nombre de globes qui ornent aujourd’hui les plus belles collections.
Ces deux familles comptent parmi les plus renommées de l’histoire de la cartographie.

Covens & Mortier 
A l’origine, Pierre Mortier (1661-1711) (Pierre Mortier I), un éditeur et marchand de cartes et de livres ouvre une librairie à Amsterdam en 1685 et devient membre de la guilde des libraires, imprimeurs et marchands d’art. En 1690, Pierre se lance dans la publication de cartes et d’atlas et s’associe à l’imprimeur et libraire Marc Huguetan. Concurrent de Gerard Valck, Pierre Schenk etc. pour la revente et l’éditeur des cartes de Sanson et Jaillot, il acquiert le stock de Frédéric de Wit en 1710. À sa mort en 1711, sa veuve Amelia poursuit l’activité jusqu’à sa propre mort en 1719. Leur fils Cornelis (1699-1783) leur succède et le 20 novembre 1721, il fonde la maison d’édition Covens & Mortier en s’associant à Johannes Covens I (1697-1774) qui a épousé la même année sa sœur Agatha. Au cours des 140 années qui suivirent, l’entreprise, perpétuée par les héritiers des deux familles, connut un essor considérable et changea de nom en 1778 pour devenir J. Covens & Zoon (J. Covens & Sons), puis Mortier, Covens & Zoon (Mortier, Covens & Sons) avec le dernier Cornelis Johannes Covens (1806-1880).

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