NAPOLÉON Ier

RETOUR DES CENDRES

15 décembre 1840

  • Dimensions: 11 x 14 cm
  • Condition: A+

Référence: 695

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Description

Très exceptionnel billet d’entrée aux funérailles de l’Empereur Napoléon Ier. Esplanade des Invalides [15 décembre 1840]. 1 feuillet in-12 oblong sur bristol lithographié, frappé à l’angle droit d’un timbre sec ovale portant autour l’inscription ministère de l’intérieur et au centre Cérémonies Publiques. Au bas, est inscrite en petits caractères l’adresse : Lith. Cluis, Boulevard St Denis, 18, Paris. En guise d’un timide signe de deuil le texte est encadré d’un double filet noir octogonal.  

L’importance de cette pièce se caractérise d’abord par sa grande rareté. Elle énonce le témoignage d’un évènement des plus marquant de l’année 1840. Il semble opportun de préciser que les funérailles de grands personnages donnent lieu à des cartes d’invitations et d’entrées. Cependant et malgré le fait que nous ne connaissions pas sa provenance exacte, l’indication qui figure sur ce billet “ 1ere estrade-côté gauche” nous permet d’affirmer avec certitude que ce dernier était destiné à une personnalité politique, littéraire où de la vie mondaine Parisienne. Victor Hugo, spectateur depuis cette même tribune s’attache à la décrire avec soin dans son petit ouvrage Choses Vues ; “Je montre mon billet pour la première estrade à gauche, et je franchis la haie. Ces estrades sont d’immenses échafaudages qui couvrent, du quai à la grille du dôme, tous les gazons de l’Esplanade. Il y en a trois de chaque côté. Je monte sur l’estrade. Le spectacle n’est pas moins étrange. Les femmes, presque toutes bottées de gros chaussons et voilées, disparaissent sous des amas de fourrures et de manteaux ; les hommes promènent des cache-nez extravagants.”  

Ce 15 décembre, malgré une température avoisinant les – 10 degrés, un million de fidèles parmi lesquels hommes femmes et enfants se bousculent tout au long du parcours que le cercueil de l’Empereur doit emprunter. Du pont de Neuilly jusqu’aux Invalides, les sentiments se mélangent lorsque tout-à-coup le son du canon éclate provoquant le silence. Au même moment, le ciel voilé jusqu’alors laissa réapparaître le soleil victorieux d’Austerlitz. Depuis ce jour, l’aventure Impériale sortit de l’histoire et devint une Légende.  

Pendant plus de deux heures, l’Archevêque de Paris Mgr Denis Auguste Affre célèbre l’office des martyrs tandis que le roi Louis-Philippe Ier se voit présenter par le Maréchal Soult l’épée d’Austerlitz ainsi que de Marengo. Demandant au Général Bertrand de poser celle-ci sur le cercueil de l’Empereur, le vieux compagnon se mit à trembler et ne put accomplir cet ultime devoir. Le général Gourgaud s’en acquittât à sa place. Enfin, alors que depuis plus de quinze jours, il était à l’agonie le Maréchal Moncey pressât son médecin de le faire vivre jusqu’à la cérémonie. Le service religieux achevé, il se fit porter jusqu’au catafalque, prit l’aspersoir, jeta l’eau bénite en disant : “ Et maintenant, rentrons mourir.”

Bibliographie : 

Un billet d’entrée (Hôtel Royal des Invalides) similaire à celui-ci est conservé à la bibliothèque de Cognac, fonds Albert, Manuscrits, t. XXXII. 

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