DAURE, Hector

[Saint Domingue] Notes sur l'action de Hector Daure

c. 1802 -1803

  • Dimensions: 23,8 x 36,2 cm
  • Condition: A

Référence: CPV-40-4

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Description

Notes manuscrites intitulées “Notes sur M. H. Daure, Ex-préfet Colonial de St Domingue” (s.l.n.d. [C. 1802-1803]). 2 pp. 1/3 grand in-folio. 

Ces notes décrivent la situation de Saint-Domingue et du corps expéditionnaire français ” en pluviose an 10″.
Il début par cette description de l’état des troupes : elles n’avaient aucun fonds “[…] pas même ceux qui pouvaient lui être nécessaire jusqu’à ce que la conquête de l’isle permis d’assoir le système des revenus publics.”
Le rédacteur évoque ensuite le rôle de M. H Daure, ses fonctions et indique qu’il réorganisa l’administration locale. Il poursuit en précisant “Mais à peine cette organisation était-elle achevée que les chefs noirs Toussaint L’ouverture et Dessalines, trahirent la confiance du général en chef Leclerc, et firent insurger la presque totalité des nègres. Les conséquences de cette trahison furent la nullité des récoltes, et par suite celle des revenus publics. […]“.

L’auteur annonce ensuite la mort du général Leclerc (2 novembre 1802), qui “fut remplacé dans le commandement par le général Rochambeau. Alors la position politique, militaire, administrative et financière de la colonie de St Domingue était des plus critiquer”. En effet Rochambeau resta dans l’histoire pour sa brutalité, ses massacres et son incompétence à gérer la colonie. 
L’auteur poursuit en décrivant l’état de l’administration, les actions du Général Rochambeau et évoque en filigrane les conséquences de celles-ci ” Les caisses étaient vide et les besoins multipliés et pressant […] Le Gouvernement avait autorisé […] à tirer chaque mois sur le trésor de la métropole, pour deux millions […]. Le Général en chef Rochambeau profita de l’autorisation du Gouvernement, et décrêta l’emission des lettres de change. Dès lors on commença à payer tous les services avec […] la prudence prescrivait de faire des approvisionnement de subsistances, on fit dans les Etats Unis des achats considérables […] la Colonie de St Domingue était dans cette fâcheuse position, lorsque des ordres du gouvernement la firent passer sous l’administration absolue du département de la marine. […] Ainsi M. Daure […] fut rappelé en France. […] Très peu de tems après le départ de M. Daure, l’armée française évacua la Coloniede St Domingue […]”. 

La fin du manuscrit présente succinctement l’ouverture d’une commission d’étude ( comptabilité rapportée de la colonie). Nonobstant des conclusions favorables à Hector Daure, l’auteur indique qu’il “est demeuré depuis son retour de Saint-Domingue sans fonction […]” alors que d’autres signataires de lettres de change ont eux retrouvé une “activité à leur retour de France”. 

Ce Manuscrit fut rédigé très probablement par un partisan d’Hector Daure. Celui-ci, suit la ligne tracée par Daure lors de ces proclamations à Saint-Domingue, c’est a dire, il idéalisa le général Leclerc et son action tant économique que militaire. Ce texte étant rédigé après ces évènements, l’auteur se permet, cependant, de critiquer ouvertement le général Rochambeau.  
Ce témoignage, même partisan, laisse poindre l’incapacité des français à “reprendre” l’ile comme le souhaitait Bonaparte.

Littérature:
Cf : Bernard Gainot, Mayeul Macé, Fin de campagne à Saint-Domingue, novembre 1802-novembre 1803. in Outre-Mers, revue d’histoire, Haïti Première République Noire, 2003 (pp. 15 -40)

Beaubrun Ardouin, Etude sur l’histoire d’Haïti, Dezobry et E. Magdeleine, Lib.-éditeurs, 1854. (Tome 5).

DAURE, Hector

Jean-Pierre-Paulin-Hector Daure entre dans l’armée française comme sous-lieutenant de hussards en 1791. Au cours des années suivantes, il devient aide de camp du général Custine avant d’être nommé commissaire des guerres sous Moreau. En 1797, il est commissaire à l’armée d’Italie, puis l’année suivante, il participe à l’expédition d’Égypte où Napoléon apprécie ses talents et le nomme commissaire en chef. Mais après le départ de Napoléon et l’assassinat de Kléber, Daure est associé aux généraux Reynier et Damas et arrêté avec eux en mai 1801.
De retour en France, Daure est désigné pour participer à l’expédition de Saint-Domingue en tant qu’intendant en chef de l’armée et préfet colonial. A son arrivée la situation à Saint-Domingue est très compliquée et il éprouve de grandes difficultés a administrer l’ile. A son retour en France, il comparaître devant la Haute Cour, pour avoir durant le blocus de Saint-Domingue signé au nom du gouvernement des billets assurant le paie des troupes. 
Après ce scandale, Daure est laissé au chômage par le gouvernement pendant de nombreuses années jusqu’en 1809, lorsque le maréchal Murat, devenu roi de Naples, le convoque à Naples. Murat nomme Daure conseiller d’État, ministre de la Guerre et de la Marine et comte. Deux ans plus tard, il est contraint de rentrer en France. 
En 1812, Daure est engagé dans la Grande Armée pour la campagne contre la Russie en tant que commissaire en chef. L’année suivante, il sert pendant les campagnes d’Allemagne en tant qu’intendant en chef des subsistances, assurant le ravitaillement en vivres.
En 1815, lorsque Napoléon revient d’exil pour les Cent-Jours, Daure est intendant général. Vingt ans plus tard, sous Louis-Philippe, il devient directeur de l’administration de la guerre.
Il meurt le 8 janvier 1846 à Paris

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