SEUTTER, Matthäus
Celeberrima ac Spatiosißima Thuringiae Metropolis Erfurtum
Augsbourg, c.1740
- Dimensions: 58 x 50 cm
- Condition: A
- Couleur: Coloris Original
- Technique: Gravure sur cuivre
Référence: 339-07
525,00 €
Disponibilité : 1 in stock
poser une questionDescription
Superbe plan et vue générale de ville d’Erfurt.
Le plan montre les fortifications de la ville et une légende permet d’identifier les 42 points d’intérêt. Située juste au dessous, la vue de la ville est encadré d’une représentation allégorique de l’agriculture de la région et une personnification de la rivière Gera à droite.
La première mention écrite de la ville dans un document officiel date de 742. Il s’agit d’une lettre de Boniface de Mayence au pape Zacharie dans laquelle Boniface demande la confirmation de la création de l’évêché d’Erphesfurt. On peut légitimement supposer qu’existait déjà à cette époque une agglomération importante à cet endroit puisqu’on y créait un évêché. Le diocèse d’Erfurt fusionne avec le diocèse de Mayence en 755.
Au début du IXe siècle, Erfurt est une importante place de commerce située à la frontière de l’Empire carolingien. Charlemagne est à l’origine de la construction de la première église dédiée à la Vierge en 805. La ville abrite un palais impérial (Königspfalz) qui est souvent utilisé par les Carolingiens et les Ottoniens. Plusieurs Diètes d’Empire s’y tiennent, notamment en 1181 et 1183. C’est là qu’en 1181, le duc de Bavière Henri le Lion est mis au ban de l’Empire par l’empereur Frédéric Barberousse et condamné à un exil de trois ans.
Durant les XIVe et XVe siècles, Erfurt, qui compte entre 18 000 et 20 000 habitants, est une des plus grandes cités (derrière Cologne, Nuremberg et Magdebourg) de l’Empire romain germanique et atteint le sommet de son développement économique, culturel et politique au Moyen Âge. Elle est notamment enrichie par le commerce du pastel dont les négociants financent la création de l’université.
En 1664, la ville est prise par les troupes françaises de Louis XIV alliées aux troupes de l’archevêque de Mayence Jean-Philippe de Schönborn et la région passe sous la domination de l’électorat de Mayence. La ville souffre d’une terrible épidémie de peste qui emporte la moitié de ses habitants en 1683.