SMITH, Samuel / HALL, John & THORNTHWAITE, John
The Death of Captain James Cook
Sayer & Bennet, 1784
- Dimensions: 50 x 62.5 cm
- Condition: Très bon
- Technique: Gravure sur cuivre
Référence: 364
Vendu
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Description
Lettre de l’estampe : « The Death of Captain James Cook, by the Indians of O,Why,ee one of the Sandwich Islands ».Inscription en haut à gauche : « G. Carter pinxit ».Inscription au dessus du titre : « S. Smith engraved the landscape ».Inscription en haut à droite : « J. Hall, engraved the Portrait of Capt Cook, the Figures by J. Thornthwaite ».Inscription sous le titre : « London, Publish’d as the Act directs by G. Carter of Margaret Street Cavendish Square and Messrs. Sayer & Bennet in Fleet Street Jany. 1st. 1784 ».,Inscription en bas à droite : « Printed by Stewartson ».
Célèbre navigateur et cartographe, James Cook a profondément marqué l’histoire maritime, non seulement par ses exploits, mais également par ses écrits. Auteur de plusieurs relations de voyage, il est considéré comme le premier européen à avoir foulé le sol de la côte Est de l’Australie, la Nouvelle-Calédonie, les îles Sandwich mais également Hawaï. A bord du HMS Resolution, James Cook quitte Plymouth en compagnie du HMS Discovery le 12 juillet 1776. Au cours de ce troisième voyage d’exploration, le navigateur atteint le détroit de Behring sans toutefois parvenir à le franchir. Il rebrousse donc chemin et retourne à Hawaï qu’il rallie le 17 janvier 1779.
Dans un premier temps, James Cook et son équipage sont accueillis telles des divinités par les insulaires. La situation change néanmoins à la mi-février avec le vol du canot du HMS Discovery. Visiblement courroucé par cette mésaventure, le capitaine Cook débarque alors avec plusieurs de ses hommes dans la baie de Kealakekua. Ils prennent en otage le roi local afin d’exiger la restitution de leur embarcation. La situation dégénère néanmoins et se transforme en une véritable altercation durant laquelle James Cook est poignardé mais également battu à mort.
Les détails de cette funeste tragédie sont l’objet de nombreux débats et ont engendré de multiples interprétations. Parmi celles-ci, l’anthropologue Marshall Sahlins analyse la mort du capitaine Cook comme étant un assassinat rituel en lien avec les pratiques religieuses propres à la culture hawaïenne[1]. L’annonce du trépas du célèbre navigateur crée la stupeur en Europe. Véritable héros national de son vivant, James Cook devient ainsi un martyr et un mythe. A ce titre, il est l’objet d’une importante iconographie et inspire de nombreux artistes dont John Webber et George Carter. Ce dernier représente la mort de Cook dans un tableau audacieux où le célèbre navigateur se défend en usant de la crosse de son fusil comme d’une massue. Cette gravure, d’une grande rareté, a été réalisée d’après cette étonnante peinture dont l’agencement est fortement inspiré par l’art de John Copley. Selon Jean-Stéphane Massiani, cette composition montre Cook « dans une posture peu avantageuse où il ne semble pas dominer son adversaire »[2].
George Carter restitue avec force le tumulte et la violence de l’évènement. Sa manière de figurer les Occidentaux et les indigènes crée un fort contraste, la délicatesse des traits de Cook tranche radicalement avec la brutalité et la noirceur des insulaires. Imprimée par Stewartson et éditée à Londres par Sayer et Bennet, cette estampe est le fruit d’un important travail collaboratif. John Hall s’est occupé de la gravure du portrait du capitaine Cook, John Thornthwaite s’est quant à lui attelé à la réalisation des différentes figures et enfin Samuel Smith s’est chargé du paysage. Datée de janvier 1784, cette gravure est un premier tirage dont il n’existe que très peu d’exemplaires. Sa rareté est d’autant plus prononcée sur le marché de l’art. A titre de comparaison, l’estampe gravée par Claude Fessard d’après John Webber, représentant le même sujet, est quant à elle beaucoup plus courante et d’une ambition artistique moindre.
[1] Marshall Sahlins, Islands of history, Chicago, University of Chicago press, 1985, 180 p.
[2] Jean-Stéphane Massiani, Les journaux de voyage de James Cook dans le Pacifique : du parcours au discours, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, 2015, p. 31-45.
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