CATLIN, George
Né le 26 juillet 1796 au sein d’une famille aisée, George Catlin se montre intéressé par l’art dès son plus jeune âge.
En 1821, il abandonne une brillante carrière d’avocat, pour se consacrer à sa passion, et s’installe comme peintre portraitiste à Philadelphie. Devant la vive concurrence dans ce domaine, il s’attelle par opportunisme à un nouveau « projet, plus ambitieux : celui de se faire l’historien des Indiens en réalisant des toiles montrant leurs cultures ». Bien qu’il ne soit pas le premier artiste à représenter les populations amérindiennes, « il se distingue de ses collègues en se déplaçant directement au cœur des territoires indiens, afin de saisir au mieux les détails de la vie indienne ». Craignant leur disparition du fait des guerres, des maladies ou des ravages de l’alcool, il souhaite capter les traces d’une indianité en déclin en rapportant des peintures, des dessins et des objets d’artisanat.
En 1838, Catlin crée l’Indian Gallery, destinée à rassembler le matériel qu’il a constitué. Elle est présentée sur la côte est des États-Unis, ainsi qu’en Europe, où elle rencontre un grand succès.
En 1845, Le roi des Français Louis-Philippe Ier reçoit au sein du Palais des Tuileries le peintre américain George Catlin accompagné d’une troupe de danseurs amérindiens. Ces derniers interprètent un spectacle de danses traditionnelles. Le roi et la Cour sont charmés et impressionnés par le coup de pinceau artistique du maître qui peint l’évènement. Louis-Philippe commanda une série de toiles de l’artiste. Ces œuvres sont exposées au musée du Quai Branly.
En 1852, victime d’une spéculation financière, Catlin fait faillite et, s’intégrant difficilement à la vie urbaine, il repart en voyage parmi les tribus d’Indiens. En 1860, il tente l’exploration de la jungle équatoriale sud-américaine, mais n’y retrouve pas son rapport particulier avec le monde amérindien.