Dessins et peintures d'Afrique

Description

Un volume in-folio sous chemise à rabats originale de l’éditeur en plein filali de Marrakech (chèvre) à lacets, texte relié en soie noire imprimée de motifs ethnographiques, dos en daim fauve (Reliure de Félix). (Quelques éraflures et salissures à la reliure un lacet coupé, charnière supérieure fendue, quelques rousseurs).

Edition originale comprenant un cahier de notes non paginé entièrement illustré de croquis dans le texte par le peintre officiel de l’expédition Citroën et une suite de 50 planches hors texte en couleurs.

Un des 750 exemplaires sur vélin Navarre, celui-ci le n° 377.

Notre exemplaire comprend en outre le programme du Théâtre national de l’Opéra pour la représentation du film La croisière noire aux soirées des 4 et 9 mars et aux matinées des 7 et 14 mars (2 ff. in-folio avec illustration en noir et blanc de la planche 1 au premier feuillet et itinéraire au verso) ainsi que le programme musical exécuté pendant la projection (2 ff. in-8). La Croisière Noire, connue également sous le nom d’Expédition Citroën Centre Afrique ou encore deuxième mission Haardt Audouin-Dubreuil, est la première expédition automobile transafricaine. Lancée par André Citroën dans le but de promouvoir sa marque et défier ses concurrents, l’Expédition se révéla audacieuse, tant par l’aspect publicitaire que par l’aspect politique, culturel et scientifique.

Le projet de Citroën : traverser le continent du nord au sud avec ses autochenilles, en y associant ethnologues, géologues, météorologistes, zoologistes, anthropologues, géographes et cartographes. Son projet reçoit un accueil favorable de la part des hauts responsables de l’État, dont le président de la République française, Gaston Doumergue, mais également de la part de deux sociétés savantes : la Société de Géographie et le Museum national d’Histoire naturelle de Paris.

L’expédition, dirigée par Georges-Marie Haardt et Louis Audouin-Dubreuil, compte 17 membres parmi lesquels le peintre Alexandre Iacovleff.

La Croisière noire débute le 28 octobre 1924 au départ de Colom-Béchar (Algérie). L’itinéraire propose une voie nouvelle à travers le Sahara, reliant les colonies du Niger, du Tchad et de l’Oubangui-Chari avant d’atteindre, à travers la forêt équatoriale, Stanleyville et le Congo belge. L’expédition n’est pas aisée, les chemins praticables étant extrêmement rares : elle doit tracer elle-même ses pistes, taillant à la machette les herbes hautes, traversant les marécages, la savane, …Au bout de neuf mille kilomètres et un peu moins de cinq mois, l’expédition fait une halte de 11 jours à Stanleyville. Puis cap sur le lac Victoria où la mission se scinde en quatre groupes afin de relier Madagascar par des itinéraires différents (ils traverseront le Kenya, le Tanganyika, le Nyassaland, la Tanzanie, le Mozambique et l’Afrique du sud).

L’expédition s’achève le 26 juin 1925 après plus de 20000 kilomètres parcourus. A leur retour à l’automne 1925, les participants sont reçus triomphalement.

Les autochenilles d’André Citroën, les objets ramenés, les planches de botanique, les livres de croquis, les photographies, les échantillons d’insectes et autres jamais répertoriés feront l’objet de plusieurs expositions, notamment au musée du Louvre.