Americae sive Indiae Occidentalis Tabula Generalis

Description

La carte d’Amérique de De Laet.

Cette belle carte est le fruit d’une collaboration entre Hessel Gerritsz, cartographe officiel de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, et Johannes de Laet, directeur de la toute nouvelle Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Leurs cartes de l’Amérique du Sud ont servi de base à de nombreux autres cartographes.

L’ouvrage de De Laet

Des efforts considérables ont été déployés pour que le texte et les cartes de cet ouvrage soient les plus précis et les plus disponibles à l’époque. Il s’agit sans doute de la meilleure description des Amériques publiée au XVIIe siècle. De Laet a effectué des recherches exhaustives en lisant tous les documents publiés et manuscrits qu’il a pu trouver. Pour le travail cartographique, il avait beaucoup à faire, étant directeur de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, récemment créée et responsable de tous les intérêts néerlandais en Amérique et en Afrique. Il avait donc accès aux connaissances géographiques les plus récentes. Il s’est également appuyé sur les excellents talents de Hessel Gerritsz, cartographe officiel de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales depuis 1617. Il a accédé à ce poste avant Willem Blaeu, sous la direction duquel il a fait son apprentissage, et qui était son aîné de dix ans.

Les cartes sont parmi les premières à s’écarter du style plus lourd de la période Mercator et Ortelius. Ce style de gravure plus ouvert a été développé par Blaeu et Janssonus dans leurs atlas. La première édition de l’ouvrage en 1625 contenait dix cartes qui se concentraient sur l’Amérique du Sud. Depuis lors, les Hollandais s’étaient considérablement intéressés à la Nouvelle-Amsterdam (New York), et l’ouvrage a été augmenté d’une centaine de pages et de quatre cartes nouvellement gravées.

La première de ces cartes supplémentaires était une carte générale du continent. Sa caractéristique la plus intéressante est que, bien que nous sachions que de Laet avait vu des cartes de la Californie comme une île, il s’appuie sur les récits les plus dignes de confiance, comme celui de Herrera, pour décrire une forme péninsulaire. La carte présente la meilleure délimitation de la côte ouest à ce jour. Il ne se laisse pas non plus entraîner dans le débat sur le passage du Nord-Ouest, préférant couper sa carte avant ces latitudes. Elle apparaît dans les éditions ultérieures en latin, 1633, et en français, 1640. Dans toutes ces éditions, il n’y a pas de texte au verso.