[Anonyme]

Plenilunii lumina Austriaca Philippica

[Francfort?, ca.1645]

  • Dimensions: 380 x 370 mm
  • Condition: A+
  • Couleur: Coloris Original
  • Technique: Gravure sur cuivre

Référence: 99

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Description

La première sélénographie.

Carte de la Lune extrêmement rare et intéressante, connue sous le nom de “faux de Strasbourg”. La carte est le résultat d’un concours entre deux scientifiques pour la publication de la première sélénographie.

En 1621, le cosmographe néerlandais Michael Florent van Langren (1598-1675) (Langrenus) a inventé une nouvelle méthode de détermination de la longitude en mer basée sur la topographie lunaire. Cette méthode nécessitait une dénomination commune des cratères de la lune et Van Langren fut le premier à utiliser le télescope pour étudier la surface de la lune afin d’identifier et de nommer les cratères. En 1625, il présente son idée à Isabelle, princesse d’Espagne et des Pays-Bas espagnols, dont la couronne cherche à retrouver l’hégémonie des mers perdue au profit de l’Angleterre. Elle présente le jeune astronome au roi Philippe IV, son neveu, qui est séduit par le projet. Langrenus associe de nombreux scientifiques à ses recherches, dont Juan Caramuel y Lobkowitz (1606-1682), un prélat espagnol. La collaboration semble être fructueuse, les deux astronomes échangeant leurs observations et les résultats de leurs recherches.

En 1645, Van Langren commence à craindre que Caramuel ne s’empare de son travail et ne le fasse sien. Il écrit au roi pour obtenir la permission de publier sa carte, la protégeant ainsi d’un “certain individu”. Lorsque Caramuel arrive à Francfort pour imprimer sa carte de la Lune, Van Langren se voit accorder ce privilège par le roi.

En 1903, une copie de cette carte trouvée à Strasbourg a été attribuée pour la première fois à Van Langen. Un examen plus approfondi a révélé des différences importantes avec la carte de Langrenus, remettant en cause sa paternité. Le faussaire a supprimé le texte au bas de la carte, qui comprenait le nom de Langrenus et que ce dernier avait expressément demandé de ne pas modifier ou supprimer. Il n’a pas non plus respecté la nomenclature établie par Langrenus. Plus intriguant encore, l’auteur a modifié les noms sur la carte de la manière que Caramuel avait jadis proposée dans une lettre à l’astronome Anton de Rheita.

Depuis sa découverte, cette carte, désormais appelée “faux de Strasbourg”, a fait l’objet de nombreuses publications. Notre exemplaire est le deuxième connu à ce jour.

Description complète sur demande.

Références : Specola Vaticana, Vatican Observatory Publications, vol 1 p.74 ; Peter van der Krogt,Ferjan Ormeling, Michiel Florent van Langren and Lunar Naming, p.10 ; Julian Velarde, Juan CaramuelVida y Obra, p.18 ; Juan Caramuel, Mathesis biceps, I, p.406 ; Specola Vaticana, Vatican ObservatoryPublications, vol 1 p.74 ; Scott L. Montgomery, The Moon & the Western Imagination, p.159-160 ; PèreHenri Bosmans, La carte Lunaire… à Bruxelles, p.116 ; Lettre de Puteanus à van Langren, 18 Mars 1645 ;Von Walter F. Wislicensus. Über die Mondkarten des Langrenus. In Strassurg, p.384-391 ; Henri Bosmans.Bulletin de la Société Belge d’Astronomie, La Sélénographie de van Langren vol. 8, p.69-74 ; Ewen A.Whitaker, Mapping and Naming the Moon, 1999, p.40-42 ; Monuments et mémoires publiés par l’Académiedes inscriptions et belles-lettres, Volume 6, p.197 ; Balthazar de Monconys de M Iovrnal Des Voyages DeMonsievr De Monconys, p.91 ; Yvon Georgelin, Peiresc et Gassendi, astronomes et érudits, p.17 ; Moreau,1957, lettre XCVIII, 6 mars 1645 ; Alexandre Pingel “Een Vervalsing van de Maankaart van van Langren “Caert-Thresoor, Septembre 2021

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